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One More Trail

11 juin 2017

Pujaut'rail, première édition

En voilà un qui n'était pas prévu mais qui m'a fait un bien fou!!

Unknown 

Tout a commencé par un déploiement en exercice le 12 mai (oui un vendredi je sais),, dans la région de Laudun. Parti pour 6 jours d'exercice au sein du CO, je me suis finalement retrouvé désigné pour compléter l'équipe de contrôle d'un PC de régiment, les échelons nationaux n'ayant pu fournir la ressource. Et hop me voilà le dimanche soir préparant mon sac pour rejoindre la région de Lunel puis Sommières, en terrain libre, durant 48 heures. Et oui pas une journée de plus car je devais démarrer un stage de trois jours dans la région d'Aubagne, Puyloubier, puis Castelnaudary...le tout toujours en véhicule. Bref, le vendredi soir tard, vers 22h, j'étais de retour à la maison après une semaine éprouvante. J'ai oublié de dire que le stage de trois jours, en plus d'être intéressant, était très exigeant sur le plan gastro-intestinal mais surtout sommeil. Bilan: 3 pauvres séances de sport en une grosse semaine.

Le samedi 20 mai fut consacré à des achats en famille et à la réalisation de cartons en vue du déménagement. Et soudain, le soir, rentrant d'Avignon, sur le rond-point de St Laurent des Arbres, une banderole: LA PUJAUT'RAIL, première édition 21 mai. Ben zut si j'avais su!!

Et là ma chère et tendre me dit: "vas y cela te fera du bien après cette semaine de fou!". 

Ni une ni deux, de retour à la maison, vers 19h, me voilà en ligne pour tâcher de m'inscrire...mais trop tard pour les inscriptions en ligne. Heureusement, la page FB de la course est réactive et quelques messenger plus loin, me voilà quasi assuré d'avoir un dossard le lendemain, à la condition d'arriver vers 07h, pour un départ à 09h.

Défonçé mais motivé, je mets le réveil ce 21 mai à 05h30, effectue mon rituel d'avant-course (celui qui déroule le papier rose). Et hop, sac sur le dos, c'est parti. 

Le site est bien balisé, parking organisé sur une zone herbeuse taillée au rotofil....et me voilà avec mon dossard et une bouteille de rosé.

Il fait un temps superbe, quoique trop chaud et estival pour moi. Ils annoncent 30 en journée et il fait déjà 20 degrés.

91 coureurs au départ du format le plus long, donné pour 29 km et 800 D+. 

Je retrouve quelques personnes du régiment mais passe inaperçu, tant mieux.

09h, le départ est donné pile à l'heure.

On part vers le village et on grimpe bien vite sur le mouvement de terrain qui le domine: c'est bien vite sec et rocailleux et la chaleur monte: bref je joue à domicile et cela se sent. 

Mais diable que je manque de jus. Le parcours en dents de scie, forçant à enchaîner les relances, est terrible pour le grassouillet que je suis depuis quelques mois: les 5 kg de rabe et les semaines d'entraînement minimalistes se sentent rapidement. Dès le 16e km, les maux de ventre et la chaleur me font subir....et cela dure jusqu'au 25e km, où j'ai seulement retrouver un peu de jus pour finir: tout juste au pied du mur qui boucle cette belle course: une belle grimpette dans un pierrier sur le mouvement de terrain qui sépare Pujaut des Angles.

Je finis explosé...et humble après cette bonne piqûre de rappel. Dur de voir des gabarits peu affutés (mais d'autres bien secs) me doubler après à peine 15km. Mais c'est cela aussi le trail. 

20170521_TRAIL_PUJAUT'RAIL

Côté org: le top! Pour une première édition chapeau messieurs, dames! 3 ravitos, certes classiques mais tenus avec le sourire, un parcours très sympa, des bénévoles accueillants, un lot coureur bien fourni vu le tarif. Je n'ai pas profité du repas "pasta box" d'arrivée car je voulais repartir aussitôt avec la famille mais cela avait l'air délicieux.

20170521_TRAIL_PUJAUT'RAIL02

Merci à mes petites femmes d'être une fois encore venues me voir passer la ligne d'arrivée. 

Côté matos: J'adore vraiment le sac SALOMON S LAB 12L qui est super léger et ne bouge pas. Pour les chaussures, je n'aime décidemment pas mes BROOKS CASCADIA 11 (comme les 10 que je finis actuellement au boulot). Trop classiques, peu d'accroche, pas de tempérament et je dirais même peu stables (au talon notamment). Vivement que je leur mette 800 km dans les semelles pour passer à mes SALOMON. D'ailleurs, je prévois un poste pour parler de mes deux nouvelles montures de la marque annecienne.

75/91 en 3h45'24" temps officiel pour 27,5 km et 883 D+. Je crois que je vais devoir me préparer pour la 6000 D de fin juillet si je ne veux pas (trop) la subir.

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26 mars 2017

TRAIL DU VENTOUX 2017, une troisième participation avec une saveur toute particulière

Avec déjà 2 participations à cette épreuve mythique (2015 et 2016), le trail du Ventoux fait déjà partie de mes courses quasi-imposées dans mon programme annuel. Tout y contribue:

- la proximité maison-ligne de départ (1h de route à peine),

- le format de l'épreuve (46km et 2300 D+), qui colle avec mes aptitudes, quel que soit mon niveau d'entraînement et de préparation,

- la qualité de l'organisation, l'ambiance dans le village et les ravitos,

- le niveau très relevé et la chance de croiser une bonne partie de l'élite mondiale,

... mais plus encore un parcours magique: on passe de températures parfois douces à Bédoin à la neige, la glace et le vent du sommet, des vergers et amandiers de la face Sud, aux sapins de la face Nord (et sa station de ski), en passant par une carrière de sable ocre ou encore par le paysage lunaire du sommet et son antenne mythique ou encore l'enfilade des poteaux rouges et bleus. Le profil lui-même est surprenant et changeant: une longue ascension continue jusqu'au sommet, où l'on croit que tout est joué (1800 D+ en 22km) puis le jeu des montagnes russes en prenant les combes de la face Sud perpendiculairement (pour reprendre 600 D+ bien cassa-pattes).

Unknown

Au-delà de tout cela, cette année, cette course avait une saveur bien particulière.

La veille, 18 mars, nous avions 4 maisons à visiter dans le cadre de la mutation à venir, avec une pression certaine car la vente de notre maison actuelle, deux semaines auparavant, nous invite à déménager durant la dernière quinzaine de juin. 4 visites donc,, et n'ayant toujours pas eu le coup de coeur parmi les biens déjà visités, j'ai suggéré que nous occupions l'heure séparant deux visites en rentrant dans une des deux agences de Bédoin. L'une était fermée, et nous sommes donc rentrés dans la seconde, sans véritable conviction. 20 minutes à exposer notre recherche et nos critères...qui se concluent par un "j'ai exactement ce qu'il vous faut" de l'agent. Trop tard pour visiter le matin, mais allez, rendez-vous est pris pour 16h. 

Deux visites infructueuses plus tard, nous revoilà à Bédoin donc, et là...le coup de coeur! Bref je ne m'attarde pas mais si j'évoque tout cela, sans rapport apparent avec le trail, c'est que cette belle demeure pour laquelle nous avons craqué, est à une centaine de mètres à peine de la ligne de départ du trail!! Non, non, cela n'a pas pesé dans notre décision de l'acheter.

Ce bonheur fut partagé car, en plus de Raph et Constance, c'est accompagné de mes parents que ces visites du jour ont été faites. Nous avons d'ailleurs dégusté une bonne pizza au LITEUL, en plein centre du village, en famille.

Avant de quitter ce magnifique endroit, direction la salle communale pour percevoir le dossard et hop, je suis prêt.

Bref, le lendemain, quand je me lève à 3h30, c'est autant parce que le sommeil fut perturbé par la visite de la veille que par la perspective et l'excitation de courir cette belle épreuve que j'affectionne tant.

Donc le 19 mars, en ce dimanche bien matinal, traditionnel gâteau petit-dej d'OVERSTIMM, café, jus d'orange, séance habillage (tenue CIMALP complète pour cette fois) et BROOKS CASCADIA 11 au pieds, me voilà en route pour Bédoin à 06h. 

07h, arrivée sur le parking, je suis rejoint à peine 10 min plus tard par Ben, qui se lance aussi sur le grand format, avec envie.

On papote matos, on remplit les flasques, on s'équipe, et direction le centre du village (passage imposé devant la maison) pour rejoindre la ligne. Nous retrouvons sur place un cadre de la 6e CCT de Nîmes. 

Le départ est donné à 08h, sous un soleil radieux et des températures clémentes : 12 degrés (20 degrés annoncés à la mi journée). Ce sera donc short et t-shirt. Nous avions décidé de courir ensemble avec Ben, mais il est vraiment frais, bien plus que moi, et affûté et nous ne nous retrouverons qu'au 30e km pour une dizaine de km avant qu'il ne reprenne à nouveau un peu de distance.

Sortie du village, la carrière sableuse, aux tons ocres et dans laquelle les pieds s'enfoncent de quelques centimètres à chaque foulée, puis, très vite, la crête rocheuse sur laquelle nous allons grimper, et qui va nous conduire, en passant légèrement face Sud, jusqu'au sommet. 1800m de D+ en 22 km, en courant sur une monotrace au milieu des pins puis des sapins, jusqu'à la station du Mont Serein, où nous retrouvons la neige (ou plutôt la glace, ce qui me vaudra quelques figures, ayant commis l'erreur de laisser les Yacktrax dans le coffre, NB: à ne jamais refaire). 5-6 km sur neige et glace donc, et voilà que l'on aperçoit l'antenne, d'abord. Puis c'est la chapelle, pourtant en dessous, qui se dévoile. Dernières centaines de mètres avant de passer le long du bâtiment supportant cette mythique structure rouge et blanche. Et voilà, nous basculons face Sud, courant le long des si fameux poteaux rouges et bleus. La descente est délicate car les quadris sont douloureux, mais le paysage est magnifique: les Alpes enneigées en regardant vers le Nord, la plaine du Rhöne ensoleillée lorsque le regard se porte au Sud. Nous poursuivons un peu vers le Sud, avant de virer Nord-Ouest pour repiquer vers Bédoin.

20170319_TRAIL_TRAIL-DU-VENTOUX01

Le ravitaillement du 31e km arrive vite, et c'est là que je retrouve Ben et son père, m'attendant depuis 15 min. Trois tranches de saucisson vite avalées, et c'est reparti.

Cette fois, c'est le jeu usant mais ludique, des montagnes russes sur la face Sud, arpentant les nombreuses combes perpendiculairement. Quelques-unes, plus raides que les autres, permettent de travailler le mental. Mais je me sens bien: le souffle est là et seules les jambes, un peu lourdes, se font sentir. Je sens le manque d'entraînement de ces dernières semaines et la coupure de début d'année (6 semaines de break forcé, cela ne s'efface pas si facilement).

Les "single" s'enchaînent, suivant quelques petites grottes, empruntant un passage technique, puis débouchant sur une plaine ouverte, parsemée de vignes. Ce sont les derniers kilomètres. Un passage souterrain d'une quinzaine de mètres, passant sous une route, rappelle combien les cuisses sont crispées. Il reste 1,5km. Une dernière petite butte, aux pieds du domaine "Les Florans", site d'arrivée, et c'est la dernière ligne droite, toujours aussi magique. Raphaële et Constance sont là, toujours présentes pour me soutenir, et Constance s'est même rendue sur la butte pour me relancer sur les dernières centaines de mètres. J'allonge la foulée, je tourne à droite...ça y est je vois l'arche SALOMON, et la ligne. 

Me voilà une fois encore finisher, sans blessure. 

7h44'50", ce qui me classe 752/918 au scratch (9 abandons seulement). Ben est 732e en 7h38'18". Champion!

Sans être vraiment satisfait, je ne suis pas mécontent car cette fois je n'ai pu suivre aucun plan, j'ai enchaîné les virus en début d'année, m'obligeant à une longue coupure sans sport, et j'avais par ailleurs fait une bien piètre performance en décembre sur l'Hivernatrail.

Et puis peu importe le résultat, seul le plaisir compte. Et quel ne fut pas le mien de pouvoir courir sous le beau soleil de Provence, dans ce décor somptueux, entouré et soutenu par la famille et avec un bon pote comme partenaire de course...what else?!

Une bonne bière en terrasse du LITEUL (là où nous avons dévoré de belles pizzas la veille)...une CHIMAY BLEU dont je rafole tant, partagée avec Ben mais aussi Raph et Constance, que je ne remercierai jamais assez pour leur inconditionnel soutien.

20170319_TRAIL_TRAIL-DU-VENTOUX02

Allez, rendez-vous est pris pour la 6000D la revanche. L'édition 2014 n'ayant pas permis de monter au glacier pour cause de tempête, un parcours de substitution pas moins exigeant m'avait tout de même laissé le sentiment de ne pas avoir fait la course historique. Rendez-vous donc le Samedi 29 juillet, à moins que d'autres belles sessions ne s'intercalent d'ici là.

28 décembre 2016

Et pour clore cette belle saison...l'HIVERNATRAIL

Bon, pour me relancer en cette fin de saison où le boulot s'accumule et la motivation stagne, j'avais décidé en octobre de m'inscrire aux Truffières et à l'HIVERNATRAIL. Si je connais bien le premier pour l'avoir couru deux fois déjà, je me lançais dans l'inconnu pour l'HIVERNATRAIL. Le format raisonnable et la réputation de cette course dont les coureurs parlent comme "roulante et se courant sur de magnifiques monotraces" ont été de bonnes raisons de l'aborder sereinement, comme une course de fin de saison. 

trace

32 km et 1000m de D+, normalement "j'aime"...

Normalment!! Car là j'ai eu la bonne idée de récupérer un virus auprès de ma fille adorée deux semaines avant. Le virus ressemblant à la grippe je me suis dit "allez deux trois jours de fièvre et c'est fini". Et bien au bout de cinq jours au tas, rien! Pas d'évolutions. Pire: la soirée du 2S (les saint-cyriens comprennent), passée dans une salle peu (ou pas d'après certaines épouses frig-horrifiées), cette vilaine crève m'est tombée sur la gorge. Bref le samedi fut passé au lit, sans énergie, avec une bonne toux...à une semaine de l'HIVERNATRAIL. Le lundi, le doc m'a donc prescrit:

- des anti biotiques

- du sirop

- des vitamines

- et une exemption de sport de cinq jours 

C'est donc après 10 jours d'abstinence de running que j'ai mis le réveil le samedi 10 décembre.

Ah, petite précision sur le contexte: les antibio ont mis du temps à agir alors j'ai appliqué ma recette en complément: j'ai pris le dernier le samedi soir, devant une pinte de brune et un welsh aux Trois Brasseurs.

Mais bon, en ce samedi matin, je me sens tout de même mieux et seule la gorge racle encore un peu lorsque je tousse et ma seule crainte, comme celle de ma moitié, est juste que je "replonge" après cette sortie matinale à la fraîche.

Le départ se faisant à 09h45 et St-Côme-et-Maruejols étant à 55 min de route, je me lève à 06h00. Le temps de manger ma part de GATOSPORT, boire mon café, enfiler ma tenue CIMALP et mes manchons, et surtout chausser mes CASCADIA 10, et me voilà parti: il est 07h15 et le jour se lève. Il fait un temps magnifique: ciel bleu, pas de Mistral et 5 degrés. Le top!

La route se passe bien et je trouve facilement le village, magnifique, tout en pierre. Le parking est bien fléché. Je perçois le dossard et la ceinture porte-dossard en cadeau tranquillement - c'est très bien organisé - et je tombe alors nez-à-nez avec mon chef (je savais qu'il allait le courir et je devais même retrouver deux sous-officiers, un de l'état-major et un autre de la 6e CCT, mais le premier fut finalement terrassé par une grippe et le second, retenu pour un stage le lendemain, a lui aussi renoncé.

Je patiente avec mon chef dans la voiture, fait le plein de mes flasques, ajuste mes lacets, et à 09h15, nous rejoingons la ligne de départ. L'ambiance est très conviviale. Nous sommes 400 coureurs au départ, le format court est parti à 09h je crois. Il fait un peu frais mais en fait, dès le premier kilomètre, nous rangerons nos coupe-vent. 09h50, le départ est donné. 

20161211_TRAIL_HIVERNATRAIL01

La course fut magnifique: 95 % de monotraces ou de DFCI dans la garrigue ou en sous-bois, une vue sur le Pic St Loup, toujours ce ciel bleu...

J'ai du faire une pause vidange (ou dépose moteur comme on veut, team kleenex oblige) au 10e km, et j'ai bien senti que je n'étais pas frais. Vraiment pas remis de mon virus, j'ai peiné à trouver mon souffle et à l'unique mais superbe ravito du 16e km, à mi parcours, j'ai su que ce ne serait pas une journe performance et qu'il fallait juste veiller à prendre du plaisir et à ne pas choper une vilaine crève.

J'ai vraiment souffert sur les 10 derniers kilomètres et je ne savais pas si mes petites femmes allaient venir...et au détour du dernier virage, dans le village, à 200m de la ligne, j'ai eu le bonheur d'apercevoir Constance appuyée sur un mur et Raphaële avec son appareil photo. Demoiselle a alors, armé de son magnifique sourire, couru vers moi, puis m'a "porté" jusqu'à la ligne, où j'ai retrouvé mon chef qui avait eu la gentillesse de m'attendre.

20161211_TRAIL_HIVERNATRAIL02

J'ai donc terminé 30 min derrère mon patron, en 4h40'36" pour les 32km et 1023 D+ de ce magnifique parcours. 305e sur 327 classés, vraiment pas terrible mais heureux de l'avoir fait, d'avoir couru en ce dernier mois de la saison, et de ne pas m'être blessé.

20161211_TRAIL_HIVERNATRAIL03

En tous les cas un parcours au top, une organisation rodée, un balisage génial (même si je crois que certains ont réussi à se perdre) et un ravito d'arrivée bien sympa - morceau de pain avec Brie ou jambon, bière et Badoit - dont j'ai profité en famille pendant 20 min, avant de rejoindre le parking...où j'ai eu la surprise de trouver mon chef, pris de crampes depuis le km 10, et qui ne parvenait pas à remonter en voiture!! Une belle découverte de la discipline !!

20 novembre 2016

Trail des Truffières, édition 3

Avec un mois de septembre en dents de scie côté motivation à courir, suivi d'un mois d'octobre bien occupé côté boulot, il me fallait me relancer.

Certes je continuais de courir 70 à 80 kms par semaine mais avec plus ou moins de gnâque, enfin plutôt moins que plus. Qu'à cela ne tienne, j'ai me suis donc décidé à m'inscrire à deux épreuves d'ambition raisonnable pour boucler l'année. 

Unknown

 

 

Je me suis donc aligné au départ du Trail des Truffières ce 13 novembre, pour la troisième année consécutive. Je connaissais la distance, le lieu de départ, le cadre, l'ambiance (très sympa), le format familial (ça j'adore) et je pensais même connaître le parcours. Bon de ce côté là, je me suis fait surprendre. A force de m'engager à la légère sur les courses (les seules que j'ai vraiment préparées furent la 6000D en 2014 et la MAXIRACE l'année dernière, notamment en bossant bien leur profil), 

Un petit passage chez ESPRIT COURSE la semaine précédente histoire de prendre un GATOSPORT et quelques barres, une vérification du matos et hop! C'est parti.

Le samedi soir, tout est aligné sur le lit de la chambre d'amis: je vais tester la course avec les flasques seules, sans poche à eau. Le sac semble bien plus léger et agréable à porter, pourvu que je ne le regrette pas en me retrouvant à court d'eau entre deux ravitos. Heureusement la saison automnale fait que l'on consomme moins et le risque est faible. Les barres, la Sproténine, les manchons et manchettes...oui je courrai en short et t-shirt CIMALP. Côté pompes, je me suis décidé pour les BROOKS CASCADIA 10 (testées sur 11km la veille). Un choix qui s'avèrera judicieux: bon amorti, confort au top, grip correct (sauf sur pierres humides dans les descentes mais là les XODUS ne font guère mieux).

04h50, le réveil sonne. Je me prépare tranquillement, bois mon café, pause technique. RAS. A 06h00 je quitte le foyer endormi. Il fait 6 degrés. Cela passe bien. Pas une goutte et surtout pas de vent...ouf!!

A 6h45 je suis sur le parking de l'espace 3000. Perception du dossard, de la bouteille de vin, du pot de confiture (courges-pommes...bizarre) et du porte-dossard. Une sacrée dotation pour une inscirption à 20 euros!! Bravo l'orga', c'est comme cela que j'aime le trail, un vrai produit du terroir, organisé par les amoureux du coin et soutenu par des bénévoles au top. 

Je prépare mes affaires, lace correctement les BROOKS, mets les manchons et manchettes...et à 7h30 je rejoins le gymnase pour y discuter avec Eric, d'ESPRIT COURSE, qui sponsorise la course. Toujours aussi souriant et sympa. Tiens, je retrouve aussi Rui, ancien de la boutique venu courir en relais avec un de ces amis.

08h, je file pour le briefing sécu. Un retardataire fait décaler le départ de 10 min, mais cela aussi c'est la magie d'un trail à 95 coureurs sur la ligne de départ: tout le monde sourit et patiente.

08h10 donc, le départ est donné. J'ai le coupe-vent pour garder le haut au chaud le temps de mettre la machine en route. Au bout de trois kilomètres, nous quittons le bitume et je range la veste pour ne plus la ressortir. Je garderai les gants tout le long de la course. Les températures ne monteront jamais au dessus de 10 degrès et je suis plutôt sensible de ce côté là. 

Le 48km est un parcours en deux boucles, l'une de 21 et l'autre d'un peu plus de 27km. Je me suis fait avoir les deux années précédentes en me brûlant les ailes sur la première. Alors je pars très prudemment. Je me sens toutefois plutôt en forme et mon état de fraîcheur m'incite à envoyer un peu dans les côtes et à gérer au mieux les descentes, tout en prenant garde à la blessure.

2h20, je boucle le premier semi, avec 680m de D+. Encore 27km et 1200 de D+. Je poursuis à rythme maîtrisé. Je passe le ravito du 22 tranquille (en ville, je m'étais assis lors de ma première participation, pour me reposer, et en repartant, j'avais mis 10km à retrouver mon rythme, subissant du 25e au 35e, comme sur beaucoup de mes courses). Là, étonnamment, je me sens bien. Mais à 30km, on quitte la piste que je croyais reconnaître. Zut, que se passe-t-il? Tiens j'aurais peut-être du regarder la trace et le profil avant de me lancer pour presque 50 km. Blaireau!!!

Heureusement, je me sens bien et les courbes passent bien, comme les bosses plus marquées. Au 30e kilomètre, je parviens à un ravito bien sympa, sur une zone dégagée. J'en profite pour appeler Raph, souriant. "coucou les filles, je suis super frais. Je suis au 30e km en 3h30, à 1200 D+ et je pense donc pouvoir passer la ligne d'ici 2h!! Cool, pour une fois je ne subis pas à ce moment de la course....bisous à tout à l'heure". J'aurais mieux fait de rester modeste et prudent et de dire "à demain les filles". 

35e km, je commence à avoir mal aux reins et les pattes deviennent raides. Heureusement je gère super bien les prises de Sporténine, la boisson, les barres énergétiques et les ravitos. Mais alors je vais bien ralentir le rythme. Les raidillons arrivent. Je suis bien dans les côtes et les relances mais alors que les descentes sont dures. D'ailleurs, un coureur avec qui on s'est amusé à faire le lièvre l'un de l'autre tout au long de la course: "c'est dommage que tu peines en descente car tu grimpes drôlement bien". Ben oui, déjà naturellement, avec la crainte de la chute, j'ai plutôt tendance à gérer, surtout avec ce terrain technique, mais là, avec les jambes raides, je temporise.

Il me faudra attendre le 42e kilomètre pour me relancer et retrouver du jus. Je retrouve des "single" connus des deux éditions précédentes, le passage de la cave, puis la descente technique vers le village. Bon, on reprendra quand même deux fois 150m de D+ dans les 3 derniers kilomètres.

Les filles sont arrivés 30 minutes avant moi (merci le LIVETRACK de GARMIN pour leur éviter de patienter des heures). C'est aussi cela l'avantage d'habiter à seulement 40 minutes (36km) de ce lieu magique pour se doser.

Constance court vers moi, il reste 400 mètres. Elle m'emmène à la ligne. Ouf, Raphaële est là, tout sourire, pour m'accueillir aussi et prendre de belles photos. Je me sens bien, empreint d'une fatigue saine et le corps un peu endolori.

20161113_TRAIL_TRAIL-DES-TRUFFIERES01

72e sur 92 arrivants. Le tout bouclé en 6h46'48", 22e Vétéran 1. Je pense que j'aurais pu faire une heure de moins mais bon quelle joie d'en finir. La météo a été indulgente, l'ambiance comme toujours extra et les bénévoles au petit soin , jusqu'à cette dame qui me demandera, une fois dans le gymnase, si j'ai apprécié la course, le décor, et tout le reste. Je l'ai rassuré, un sandwich au jambon dans une main, une bière dans l'autre, elle ne prenait pas grand risque.

15h20 nous repartions, 16h à la maison, juste pour le goûter. Une bien belle manière de passer un dimanche!!!! 

Objectif atteint: j'ai eu besoin d'aller chercher un peu de ressources et j'ai senti le petit stress de veille de course que je recherchais depuis le Mad'Trail de juillet.

Prochaine course: l'HIVERNATRAIL, du côté de Nîmes, le 11 décembre. J'espère juste que la météo sera de la partie, cela fait beaucoup. Le format devrait être sympa: 35km et 1100 de D+. Et un camarade de course du boulot se joindra finalement à moi. Top!!! A bientôt donc.

2 septembre 2016

PALMS SPRINGS...de la ville bling-bling aux monotraces dans le désert

Du 12 au 18 août (voyage inclus, ce qui n'est pas rien avec 15 heures d'avion par trajet), j'ai eu l'occasion de me rendre à 29 PALMS, un petit patelin de la Californie désertique, pas celle des plages de Los Angeles mais celle des Coyottes et des Road-runners.

Dans ce décor djibouto-irako-afghan, j'ai eu l'occasion de:

- travailler (c'était avant tout dans ce but que j'étais en mission)

- transpirer: ben oui le désert, cela veut dire 46°C (115°F) à 17h...et tout le monde connaît mon goût prononcé pour les milieux chauds. Heureusement, l'air était très sec, ce qui le rend plus supportable que l'atmosphère africaine

- mais aussi courir (ne serait ce que pour éliminer les "baconator" et autres plats américains, dont la principale caractéristique est de garantir l'ingestion de mégatonnes de calories en un minimum de temps).

En fonction de mes horaires, mais aidé par le décalage horaire qui me faisait émerger à 03h30, j'ai donc pu courir tôt le matin (4h du mat') en extérieur, ou en journée (mais là plutôt dans la salle de sport de mon Holiday Inn, sur tapis).

Les footings dans 29 PALMS furent donc immédiatement désertiques (sable et lièvre derrière l'hôtel, et grimpette sur le mont accédant au JOSHUA TREES NATIONAL PARK.

Voici d'ailleurs les photos prises du parking:

20160817_TRAIL_PLAMS-SPRINGS05

Bon rien de bien original quand on se rappelle qu'il s'agit d'une garnison de Marines (qu'est ce que cela doit être pour l'Army??!!!!).

Alors je me suis dit qu'heureusement j'avais la chance de transiter par PALMS SPRINGS (ben oui c'est l'aéroport le plus proche, 70 km). A l'aller, je n'ai pas eu le temps de profiter: arrivée à minuit à l'aéroport, j'ai rejoint l'hotel à 01h30 pour me lever à 5h30 et quitter la zone à 07h30. Autant dire que je n'avais rien vu de la ville.

Mais je comptais bien me rattraper au retour. Je rappelle aux non-initiés que PALMS SPRINGS est une oasis en plein désert californien. Oasis au sens de ville pour les stars (j'espèrais bien croiser Paris HILTON mais, comme les autres, je le saurai plus tard, elle ne vient qu'en "hiver" quand les températures permettent de bronzer sans brûler), où les jardins ostentatoires, les bassins et les golfs (par centaines) détonnent dans cette zone de cailloux et de sable. Ce patelin détient le triste record de voir la consommation d'eau monter à 865L/habitant/jour (170L/h/j à Paris). Bref, le grand luxe.

Alors le matin du départ, à quelques heures de monter dans l'avion et après une séance de tapis de course la veille avant de me glisser sous les draps, je me suis lever avant le soleil pour effectuer 12km de tapis sous la climatisation puis je suis aller me finir sur une sortie de 6 km en extérieur au lever du jour. Quand je parle de contraste, regardez plutôt:

Sortie de l'hotel (avec mes OAKLEY PRIZM TRAIL...ben oui le passage au MCX n'est jamais une option)

 

20160817_TRAIL_PALMS-SPRINGS01

Et en poursuivant un peu plus loin, avec un peu de chance, en prenant une rue sur la gauche qui suit un talweg, on prend un sentier bétonné qui longe une route...

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 Et débouche sur un "Mountain Park"...

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Bon, le seul Pek's que j'ai croisé m'a dit que j'avais le droit de courir (merci) mais que si je sortais des single, je risquais d'être arrêté et verbalisé par les gardes du parc national...en bon gaulois (je n'ai pas dit latin, quand même) vous vous doutez que j'ai obéi. Le décor était magique:

Et à trois kilomètres de là, sur le chemin du retour, autre décor:

20160817_TRAIL_PALMS-SPRINGS04

Bref, une belle "sortie" de 18 km, dont 12 sur tapis, histoire de savoir pourquoi je somnole dans le BOEING du retour.

En résumé, une belle mission, tant sur le plan professionnel, que pour l'aspect découverte d'un joli (mais chaud) petit coin d'amérique. 

Mes Xodus n'ont pas fait le voyage retour, trop attachées peut-être à cette terre ocre foulée pendant la semaine, ou simplement fatiguées par les trails de la saison dernière.

PS: certains lecteurs se diront peut-être "tiens cette fois il s'est abstenu des histoires de pipi-caca-kleenex", si si Libs je t'entends déjà le dire. Et bien c'est peut-être parce qu'il fait tellement chaud que là bas on ne pisse pas (peut-être aussi parce que la bière fillette des américains ne fait pas d'effet) et parce que si jamais il te prend l'envie de caguer, pas besoin de kleenex, ce sera lyophilisé.

A bientôt sur d'autres monotraces...qui sait ce que me réserve cette fin d'année 2016.

 

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28 août 2016

Sortie Off sur le Ventoux...la Cazeilles et la Lalande au sommet!!

Jeudi 4 août 2016, un SMS fait sonner mon IPHONE... Ben est descendu dans le Sud et me propose, si je suis fana, de se faire un petit Ventoux à la fraîche...

Fana??!! Ca oui bien sûr! Mais avec les chaleurs du moment, est ce qu'il a bien conscience de ce que cela veut dire à la fraîche, surtout quand on ajoute l'heure de route pour rejoindre Bédoin. Alors je renvoie un texto, histoire de m'assurer que Claire est brieffée et Ben prêt à se lerver à 04h pendant ses vacances (moi je ne suis qu'en week-end). Et oui!!! Bon ben alors il n'ya plus qu'à!! Rendez-vous est pris à Bédoin le 6 août à 06h.

Vendredi soir, le sac est prêt, lunettes de soleil de rigueur, tout comme la casquette. On prévoit 3h l'aller-retour alors un peu de monnaie sera fort utile,...pour la binouze de 9h en terrasse à Bédoin. Ben quoi on peut aimer le sport et ne pas cracher sur une bonne bière ua réveil! D'ailleurs, je crois même que c'est pour cela que l'on court. Par ailleurs, il ne faut pas négliger le petit-déjeuner.

04h, le réveil sonne à la maison. Cela ne dérange même plus Raph et Constance...le drill?

Petit-déjeuner classique, pause kleenex à la maison (les vendanges se préparent il ne faut pas tuer les pieds de vigne de Bédoin) et hop là, en voiture.

A 06h05, nous sommes aux Fébriers, au pied du GR, le matos sur le dos.

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 Motivés, frais, souriants, ...au taquals quoi!!!! 

Et aussi bien avant que pendant:

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La météo fut un peu voilée durant la montée (tant mieux car on a vite chauffé) et la partie sommitale, un peu ventée, nous a fait sortir les coupe-vent (sinon ce ne serait pas le Ventoux). Nous les avons gardés jusqu'à la chapelle d'où on a profité de la vue, le ciel se dégageant puis direction la sapinette via  les caillasses pour repasser en t-shirt une fois à couvert.

Une fois au parking, nous avons fait le constat que la sortie avait été conforme aux prévisions: 2h15 pour monter et 50 minutes de descente en courant.

Ben ne connaissait pas et avait voulu l'aborder trannnquille. Mais vu l'état de fraîcheur à l'arrivée, la prochaine fois, c'est promis, on envoie dans la grimpette. 

Bon cela ne nous a pas empêché de mériter la bière en terrasse à Bédoin. 9h37 c'est la bonne heure pour cela. Et mieux vaut une binouze chaude qu'un Nesquick frais...alors quand en plus la bière est fraîche....

En résumé, 18,87 km pour 1324 m de D+ en 3h14'04". On remet cela quand tu veux Ben. Peut-être avec Olivier et Antoine (deux off de la Cazeilles) mais alors il me faudra le renfort de Libs, histoire d'équilibrer les promos. Même s'il n'y en a qu'une de bahutée, mais je ne dirai pas laquelle.

PS: j'ai un peu ripé le bas de caisse de la voiture en partant du GR. Je n'avais rien vu sur place ma chérie, c'est promis. Et ne me dis pas que c'est parce que j'avais bu (que j'ai ripé et que je n'ai rien vu) car la bière, c'était après. Je t'aime.

21 août 2016

MAD'TRAIL...une belle épreuve, en famille

Cherchant un 60-70 km en juillet avec Libs, je m'étais naturellement orienté vers la 6000D (ben oui, en 2014 les conditions météo étaient tellement rudes que nous n'avions pu monter au glacier donc je ne l'ai pas intellectuellement validée). Toutefois, cela ne collait pas avec la mutation de Christophe alors nous avons décidé, avec 6 mois d'avance, de nous inscrire à une course d'un volume plus modeste (200 coureurs) mais au profil très alpin, réputé technique, et offrant plus de dénivelé que la 6000D. Alors, comme d'habitude avec Libs, cela s'est décidé avec une bière dans une main, la souris dans l'autre, et la CB pas loin, devant l'IMAC familial.

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Le site proposant la location de logement dans la station via "immobilier soleil" nous avons opté pour la réservation en famille d'un appartement avec 4 couchage à 5 minutes à pieds de la ligne de départ, au coeur du massif (3 nuits pour 195 euros dans une superbe résidence).

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Plutôt sympa comme cadre, non ?!

Les jambes, et surtout les quadris, avaient eu le temps de réapprendre à courir et de se refaire une jeunesse, un mois et demi après la MAXIRACE et un mois après le Trail de Laudun. Bref, je me sentais en forme. Malheureusement, Libs a du renoncer sur blessure, prudence oblige pour être OPS dans son nouveau poste à l'été. Je me suis encore plus réjoui de la présence de mes petites femmes car, si je savais que 65 km cela passait bien, je devinais aussi que la chaleur estivale allaiit nécessiter un moral d'acier pour aller au bout sans poto. Et rien de tel pour faire le beau et bomber le torse quand on meurt que de passer devant ses deux chéries!!!! "Moi non je n'en bave pas, j'en garde sous le pied, pourquoi vous avez chaud vous????" "ca va c'est plutôt roulant comme profil"....Bon elles ne m'auraient pas cru.

Nous sommes arrivés vendredi midi à Valmorel. Perception de l'appartement, jet de sacs et hop' c'est parti pour une visite de la station et les premières courses. Il y a une superette de montagne dans la station...la voiture ne bougera donc pas du séjour, en dehors de la journée d'assistance de ma team "MORALEX" pendant l'épreuve. Samedi, encore ballade dans la station, footing de décompression et séance de trampoline au soleil pour Constance, avant de finir par du shopping dans les boutiques de matos techniques (ben oui on est comme cela nous). Mais sans craquer!!

Bon, comme d'habitude, le soir, vérification du matos, tout est étalé au sol....

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RAS, il semble que rien ne manque, les conditions météo s'annoncent clémentes (16 degrés au réveil puis 26 durant la journée, cela va taper sur la calebasse, mais j'ai casquette avec couvre-nuque). J'ai à nouveau hésité pour les chaussures, mais ayant acheté les HOKA MAFATE SPEED pour la MAXIRACE et celle-ci, cette fois c'est décidé je les embarque (nous verrons que je changerai d'avis...en pleine épreuve!!).

2h30, le réveil sonne, le temps de me rappeler que "si si j'aime le trail, même s'il faut se lever tôt" et un sourire s'affiche sur mon visage. Les filles dorment dans la même pièce mais un rideau à soufflets coulissant nous sépare (ça c'est top sinon j'aurais reçu la pompe de Raph dans le visage pour me dire "bonjour mon amour, que je suis heureuse que tu aies choisi une discipline qui t'impose des horaires aussi matinaux"). Donc RAS, douche, je m'habille, passage aux gogues (on en se refait pas, je suis de la team KLEENEX)...mieux vaut en chier maintenant qu'en course comme dit mon maître SHAOLIN.

4h, je quitte le nid, frontale sur la tête, il fait frais. Arrivé sur zone, le briefing sécu est annoncé dans 10 minutes, je garde donc le coupe-vent, je l'enlèverai en haut du premier col (qui a dit col? un peu plus tard j'appelerai plutôt l'endroit un pic).

Le format est idéal: nous ne sommes finalement que 140 au départ, j'adore!!! L'élite du trail mondial est là! Enfin bon ok, les lights du trail mondial sont là.

Evidemment il fait nuit. L'orga nous balance du ACDC à fond et hop, c'est parti, le départ est donné.

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Ah, c'est vrai, je n'ai pas encore affiché le profil, vous allez comprendre:

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Alors, vous comprenez maintenant ce que je vais dire quand je vais parler de début "vertical": 1000m de D+ en 7,5 kms. Ca envoie du pâté et ça pique les cuissots!! Cela s'appelle la montée de Crève-Tête. On la termine par une portion du kilomètre vertical de la veille, à quatre-pattes, en s'accrochant aux mottes d'herbe et aux rochers saillants. Mais bon, pour le plaisir des yeux au moment du lever de soleil (allez hop j'enlève le haut, enfin le coupe-vent).

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Beau, non?

Mais c'est oublier la descente de malade qui suit!! Ah ça c'est sûr on comprend mieux les "fais gaffe t'as une descente technique là" jetés en haut par les photographes et bénévoles!!!

C'est peut-être l'occasion de parler de l'organisation: GENIALE!! Tout le monde est super sympa et souriant. Cela commence par la perception des dossards, la veille, très bien rodée et anticipée, dans la rue principale de la station. Un immense parking, juste en dessous, permet de ne pas galérer comme sur certaines courses, pour stationner à proximité. Les ravitos sont très bien répartis et à chaque fois très bien garnis, toujours tenus par des équipes aux petits soins pour les coureurs et leurs familles (ma fille a bien profité du Beaufort et des saucissons).

Revenons à la descente: mortelle!!! Et elle nous conduit directement au point de départ, la station. A 07h30 me voilà donc courant au pied de notre résidence...mais mes marmottes adorées dorment encore. Allez hop, on continue. Et là j'ai entamé, dès l'arrivée au sommet du raidillon de sortie de la station, une longue séquence quasiment seul dans les alpages...mythique!!! C'est je crois le moment que je préfère dans le trail! Tellement peu de coureurs, comme au Lozère Trail, que l'on finit par goûter seul au calme et à la beauté des paysages...donnant l'impression d'être loin de tout et seul au monde (presque d'ailleurs puisque généralement c'est le moment où SFR, ORANGE ou d'autres en profitent pour nous abandonner).

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Alors, vous voyez ce que je veux dire

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Le décor était magique!!!

Bon allez, quelques images de course:

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Alors cela donne envie, non?!! Et heureusement les filles étaient là dès la mi course aux différents ravitos!!!

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Rien de tel qu'un beau paysage pour encaisser le mur du 32e kilomètre sans (trop) souffrir.

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Bon à 40 km, j'ai eu la bonne idée de me vautrer dans l'eau en traversant une rivière sur des pierres...bilan: 10 km avec les pieds mouillés. J'ai donc changé de chaussures pour mes fidèles XODUS au 45e km, avec une paire de X-SOCKS sèches. Le bonheur! Avec une tonne et demi de Beaufort, me voilà relancé!! Merci ma chérie pour la gestion du stand (record du monde de changement de pneumatiques).

Allez hop! Direction l'arrivée. Il se fait tard et les jambes ne m'aident plus vraiment.

 

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Heureusement, les 5 derniers kilomètres sont plus roulants et cela sent l'écurie alors je retrouve du jus pour courir, je partage un moment avec un triathlète qui s'est arrêté ici sur la route de ses vacances vers Ste Maxime, puis je le décroche, décidemment en forme.  

Je rentre dans la rue principale du village, il est passé 18h, Tout le monde - familles, touristes, habitants du village, orga, bénévoles,... - applaudit et crie mon prénom, me poussant à courir encore plus vite, m'envourageant, me félicitant. Le frisson monte, quelle émotion!!!! Instant magique, on ne sent plus rien, j'aperçoie les filles, Constance me prend la main et m'embarque, comme à son habitude, vers l'arche d'arrivée....et me voilà finisher! Quelle magnifique course! Encore un peu de souffrance en échange de beaucoup de bonheur!

Un beau T-Shirt en coton (que je porterai avec plaisir à Lacanau la semaine suivante) et le sourire des bénévoles. Un grand bravo à l'orga!! Le repas d'arrivée - crozets et diots - fut délicieux et bien vite englouti, tellement pressé de prendre une douche!

Le lendemain ce fut encore ballade dans la station et grosse séance de trampoline pour Constance qui s'est elle aussi bien dépensée. Le lendemain, lundi, une petite sortie en couple de 6 km et 150 D+ a permis de décongestionner les muscles encore un peu endoloris.

Peu importe le résultat, le week-end prolongé a été merveilleux et toute la famille a adoré la montagne (une vraie découverte pour nous). Quant à moi, je ne suis pas prêt d'oublier ce profil acéré qui m'a donné du fil à retordre, ni les somptueux paysages que j'ai eu la joie de contempler.

Je finis 100e sur 116 (28 abandons tout de même) en 13h36'21" pour 62,81 km et 3601 D+. Bravo à Aurélien COLLET, qui termine premier en 07h05'14"...j'ai du boulot!!

Un grand merci surtout à mes chéries pour leur patience tout au long de cette seconde moitié de parcours où elles m'ont soutenu, poussé, changé, motivé, photographié, hydraté, ramassé...jusqu'à la fameuse ligne d'arrivée.

26 juin 2016

Trail des traces le Laudun...le César

Sortant de la Maxirace fin mai et ayant opté pour le Mad'trail en juillet, j'avais exclude faire une course en juin. Oui mais voilà, le trail des traces de Laudun, et notamment le format long, le César, se courait à 4 km d'Orsan (et encore avec des passages à 800 m de la maison). Alors bien motivé par Renaud et Chrsitophe qui voulaient s'aligner sur le départ, je me suis dit que cela ferait une belle sortie longue intégrée au programme du Mad'Trail. Ily a deux ans, j'avais prévu de le courir mais l'épreuve tombait le week-end de la communion de Domitile, ma filleule, et j'avais donc bâché ma participation.

Comme d'habitude, on commence par l'affiche et le profil:

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...bref, un trail réputé technique, tout en relance, sur des monotraces rocailleuses que je connais bien, avec un plateau à monter/descendre à peu près 6 fois...et le tout sous un soleil de plomb: 28 à 30 degrés pendant la journée, sous un ciel magnifique.

Christophe a malheureusement du renoncer à descendre dans le Sud pour le courir du fait d'une périostite aigüe survenue la semaine précédente. Quant à Renaud, il a fait le choix de s'aligner sur le 21km. Les fortes chaleurs et une mauvaise hydratation auront eu raison de lui et, une fois la ligne franchie, il a passé deux heures dans un camion de la Croix Rouge, sous perfusion (deux poches de Na Cl, tu n'as pas fait semblant Renaud, mais bravo d'être allé au bout, tu es un battant).

Stéphane s'était lui décidé trop tardivement et comme il n'y avait pas d'inscription le matin même, il n'a pas pu s'aligner sur le départ. C'est donc seul que j'ai encore une fois couru ce trail.

Levé à 5h15, j'ai tranquillement pu me doucher et prendre mon gâteau SPORT...bien réveillé malgré la courte nuit. Car oui j'ai oublié de préciser que ma princesse avait son spectacle de danse à l'opéra d'Avignon le samedi soir, de 20h30 à minuit (après une journée complète de répétitions) Couchés à 1h30 alors autant vous dire qu'il n'y avait pas qu'elle qui était fatiguée. Et comme elle remettait cela le dimanche après-midi (deuxième représentation) cette fois les filles n'ont pas pu venir m'encourager sur le parcours ou encore m'accueillir à l'arrivée.

06h25, je quitte la maison...et j'arrive au gymnase à 06h30...quand je dis que je cours à domicile!!!

Je récupère le dossard et la bouteille de vin, ainsi que la puce à fixer sur les chaussures et je finis de me préparer dans le Touran. 07h15, nous rejoignons les Halles Planchon pour le départ, donné à 07h30 précises. J'ai fait le choix de m'habiiler en CIMALP, sac Hoka et chaussé de mes Xodus. Mais la nuit ayant été pluvieuse, je vais une fois encore regretter le manque d'accroche sur les pierres humides du Gard. Et avec les descentes dites "techniques", lire raides et équipées de cordes, cela m'a tout à la fois ralenti et fait souffrir. Je suis plutôt bien parti, en forme malgré la nuit et la proximité de la Maxirace (3 semaines avant) et du Trail de la 3e division (couru le  jeudi, trois jours avant, en ayant été désigné le mercredi pour ce 17km et 520 D+ sur les pierres du camp de Carpiagne). Tiens, petit apparté sur ce trail de la division. Outre le fait que je fus honoré et fier d'être choisi pour courrir au sein de l'équipe fanion de l'état-major, j'ai eu la joie de finir plutôt pas mal, vu le niveau. J'ai terminé 96e sur 132 coureurs, en 1h40'34" soit moins de 6 min au kil. 10 minutes seulement derrière Stéphane.

Revenons à Laudun, plutôt frais durant les 16 premiers kilomètres, j'ai choisi de ne pas me crâmer et de garder mon rythme. Mais vers le 16e kilomètre, j'ai commencé à sentir les jambes me piquer, surtout dans les descentes, et la chaleur me peser. Voyant du monde me passer devant, je me suis dit "et bien ce n'est pas grave si tu es le dernier, l'essentiel est de le finir sans blessure ni coup de chaleur et d'en faire la sortie longue dominicale".

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Toujours avec le majestueux Ventoux en fond de tableau...

Finalement, je franchis la ligne 84e sur 91 en 5h35'47" pour 35,71 km et 1523 D+ (le premier est en 3h15). Content de boucler sans casse ce parcours vraiment technique et brulant, sur un plateau de César que je croyais connaître mais dont j'ai découvert de nombreuses pistes magnifiques inconnues jusqu'alors.

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Le passage de pas du Loup (27cm) et celui de pont de Balouvières sont les deux incontournables de cette course et sont les témoins de la beauté et du charme de ce joli village de Laudun où j'ai fait mes premiers pas d'officier il y a déjà 16 ans.

Un grand merci à l'organisation et aux bénévoles d'un trail qui correspond en tous points à ce que j'aime dans cette discipline: un format familial à moins de 100 coureurs, une bouteille de vin du coin en guise de cadeau et une bière en échange d'un dossard, avec des bénévoles au top, super souriants malgré le cagnard. Certains se sont plaints du balisage mais je n'ai pas eu à me perdre.

Prochain rendez-vous le Mad'Trail, malheureusement sans Christophe (trop fraîchement remis si tout va bien), mais avec mes deux petites femmes pour m'encourager.

30 mai 2016

MAXIRACE...le monde de l'ultra

Et voilà...deux ans après mon tout premier trail, à quelques jours près, me voilà au pied du mur, dans tous les sens du terme. Je me suis décidé, un peu avant Noël, à me lancer ce défi. Le père Noël a fait le reste en m'envoyant un bon pour m'inscrire (avec l'approbation de ma moitié bien sûr)...86 kms et 5300 D+ annoncés...cela va piquer! Et cette fois, malheureusement, car c'est toujours plus sympa à plusieurs et avec les amis, je serai seul pour aborder cette épreuve: Libs est au boulot et Stéphane P. n'y sera pas non plus. Mais j'aurai une pensée pour eux, pendant la course et à l'arrivée.

Je vous présente donc, comme d'habitude, les affiches et données de course.

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Premier point non négligeable, la course débute dans la nuit du vendredi 27 au samedi 28 mai, et les retraits de dossard se font le vendredi après-midi. J'ai donc posé le vendredi (pour les dossards), le lundi (pour récupérer et marcher dignement le mardi au boulot) mais finalement aussi le jeudi après-midi (pour faire mon sac sans stresser, les semaines étant relativement chargées en ce moment côté boulot).

Côté forme, je me sens plutôt bien avant d'aborder ce challenge. C'est vrai, voilà plus de 5 semaines que je ne cours que 3 ou 4 séances par semaine et plutôt à un train de sénateur, hors de tout cadre de programme d'entraînement (gros exercice côté boulot début avril puis deux semaines de stages assez denses aux USA où j'ai pu trottiner mais sur du plat et souvent très tôt (4h du mat').

Cela étant je dors plutôt bien et la Monotrace d'il y a deux semaines (cf post précédent) m'a un peu rassuré. J'avais un peu de jus et de foncier. Et comme je ne compte pas sur la vitesse sur ce format, pas de drame. 

Car oui, devant l'inconnu d'une telle distance (et surtout d'un tel dénivelé) et vu mon état à la sortie de certains trails (le pire fut le Lozère Trail, mais là aussi j'aurai ma revanche), je demeure humble et je vise simplement l'objectif d'être finisher sans blessure et dans les temps (les barrières horaires sont raides, j'y reviendrai).

Le jeudi donc, mon sac est fait. Tout est ok. Les barres 9 bar et MELTONIC, l'hydrixir, la St Yorre, le gateau sport, et tout l'attirail technique acquis en deux ans de pratique (les bâtons seront mes sauveurs). Je ne me suis pas encore décidé à cet instant sur le choix de mes montures (les HOKA m'ont coûté une entorse il y a un gros mois mais les Saucony me faisaient mal aux pieds au Ventoux en mars et elles tapent un peu en fin de course). Je prends donc les trois paires (HOKA MAFATE SPEED et SPEEDGOAT et SAUCONY XODUS 5.0). Et ma toute nouvelle tenue CIMALP, testée et approuvée à CHUSCLAN.

Le vendredi donc, petit-déjeuner en famille, j'ai fait une bonne nuit et l'excitation a remplacé le stress des derniers jours. Toute la famille part bosser et je prends la route à 08h45, comme prévu, sans stress. 3h15 de trajet selon le GPS, je choisis de prendre les petites routes à partir de Valence pour profiter du paysage du Vercors puis des Alpes, je m'imprègne de l'atmosphère. Midi, me voilà à Annecy.

J'ai pris deux nuits au FORMULE 1 d'ARGONAY, choix qui s'avèrera judicieux (maîtrise du budget, confort suffisant pour une nuit d'avant-course...plutôt réduite, et proximité du départ (15 minutes)). Une fois sur place, je pose les affaires en chambre, je vais faire le plein (grève des raffineries oblige) et je file chercher le dossard pour être rassuré. Entre temps j'ai également acheté chez DECATHLON une petite batterie permettant de recharger la montre et l'iphone en course (cela m'aura d'ailleurs été fort utile). J'en profite pour me gaver de la salade de riz, thon et huile d'olive que je me suis préparé la veille.

Arrivée sur le village de la MAXIRACE, contrôle de la couverture de survie...et voilà, je ne peux plus reculer:

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Un buff en complément de ce beau morceau de papier et le roadbook de la course et voilà j'ai tout (et la deuxième puce électronique pour le sac). Le reste du matériel obligatoire ne fut pas contrôlé mais j'avais respecté scrupuleusement la liste et même pris des équipements supplémentaires que je n'ai pas regretté. Le village expo est très sympa. Beaucoup d'exposants, plus qu'à la 6000D, et du beau matos. L'ambiance est également très sympa. Il fait beau et cela joue beaucoup (cela ne sera pas la même chose le lendemain sous la pluie).

Je retourne poser tout cela à l'hotel et remplir la poche à eau, et c'est parti pour une ballade dans le vieil Annecy. C'est magnifique et plutôt calme. Le lac est magnifique et les parcs attenants, verdoyants, incitent à la détente. 

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A 16h, j'ai cassé la figure à un demi paquet de biscuit GERBLE (la marque qui donne bonne conscience) et hop, je suis parti mettre en charge ma batterie de secours et me reposer 2 heures à l'hotel. Coup de fil à la maison...tout le monde a passé une bonne journée, la pression monte.

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Je me décide à aller en ville pour dîner tôt et espérer me mettre au lit avant 21h et dormir un peu. Bon si je suis resté raisonnable pour la bière (cf ci-dessous), j'ai craqué pour une pizza feu de bois au lieu des pâtes (qui étaient pourtant aussi sur la carte), voici donc le repas d'avant-course:

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Ca y est, il est 20h, je marche quelques centaines de mètres le long du lac, pour me détendre et lancer la digestion et je rentre tranquillement à l'hotel, sans même repasser par le village expo (je n'ai pas pris l'option pasta party, me privant volontairement de ce qui fait le charme des trails pour me coucher tôt). 

21h15, je suis couché. Dernier coup de fil et...je m'endors!! (d'habitude l'excitation m'empêche de sombrer rapidement dans les bras de Morphée). Je n'ai même pas étudié le profil!!!! Pas grave, il est indiqué sur le dossard...et puis on verra bien. Et ça y est....je me suis enfin décidé pour les pompes: ce sera les XODUS (même si mon voisin de table à la pizzeria m'a fait hésiter une dernière fois...il portait les MAFATE SPEED). Bon j'ai tout de même demandé à Raph de se tenir prête à me donner de quoi changer au 71e kilomètre, au 3e ravitaillement, où nous avons prévu de nous retrouver. Car les filles quitteront la maison le samedi matin vers 08h30 pour me rejoindre. Un vrai week-end marathon pour elles aussi (merci mes chéries!!!!).

J'ai mis le réveil à 00h45. Il pleut...daube. Heureusement cela n'a duré que jusqu'à 01h15 mais le terrain va être mouillé.

La team Kleenex n'est pas rassemblé mais certaines obligations d'avant-course ne peuvent être contournées (ok pas de photos). Douche, gateau sport, café et jus d'orange, NOK sur les pieds, remplissage des flasques, dernières vérifications...à 2h15 me voilà parti pour la zone de départ, sur la plage d'ALBIGNY. Il fait 16 degrés et l'atmosphère est presque étouffante. Mais l'ambiance est là, les coureurs nombreux et tout le monde a hâte d'en découdre. Sur le parking, nous sommes encore peu nombreux mais les regards se croisent, tantôt inquiets, tantôt sondeurs, tantôt jaugeurs (oh merde lui il est affûté, oulà celle-là elle va me mettre une dose c'est sûr, woua lui c'est un super équipé,...). Bref la magie du départ.

2h45, je suis sur site, l'animateur nous invite à rejoindre les sas, je choisis celui des 600 premiers (je vise 15h30, ce qui, au final, ne correspondra pas, puisque cette année les repaires vont éclater sous le soleil de plomb et dans les pentes glissantes après la pluie de la nuit). Briefing sécurité, musique sympa, annonce des élites...Sébastien SPEHLER, Manu GAULT, Ludovic POMMERET...il y a du lourd!! Cette année, la course servira, non pas de support aux mondiaux de trail comme l'an dernier, mais à la selection de l'équipe de France (bon je reste humble, mes chances sont faibles).

3h25, on trépigne....3h30, ça y est c'est parti....le départ est donné pile à l'heure et nous remontons la rive du lac en direction du vieil Annecy pour quelques kilomètres de plat (pas plus de 3 tout de même). Et c'est parti pour la première des 4 montagnes à grimper...et surtout à descendre: les pierres mouillées et les racines tout aussi humides vont faire du bilan durant toute la course. Je mesure alors la singularité de la MAXIRACE; des dénivelés tels que courir va être rare, tant dans les montées, que dans les descentes (ici, comme en Lozère, on les qualifie de "techniques"). Les quadris du peloton vont manger sévère!!!!

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Je ne vais pas faire le récit de chaque tronçon car ma mémoire (aidée par mon cerveau qui se met en "off" au bout de 2 km, heureusement) ne me le permet pas, et que cela a peu d'intérêt, mais je soulignerai seulement quelques souvenirs pêle-mêle:

- côté matos, je n'ai absolument pas regretté: mes SAUCONY (même si je les ai maudit dans les descentes sur pierres glissantes), ma casquette avec couvre-nuque, mes lunettes SALOMON, la NOK (pas une ampoule, pas d'échauffements non plus), la SPORTENINE (pas une crampe ni en course ni après), la crème solaire (j'ai une belle marque de montre malgré tout), la tenue CIMALP et les chaussettes XSOCKS (cf l'absence d'ampoules à l'arrivée alors que d'autres avaient ongles noirs et steacks sous les pieds et halogènes aux orteils), gobelet, et Hydrixir. Quant à la GOPRO, on verra si je m'en sors avec le montage mais il y a de belles séquences et des paysages époustouflants,

- j'aurais eu du jus dans toutes les côtes, comme d'habitude,

- j'aurais perdu toutes les places gagnées en montée dans les descentes. Ce fut plus encore le cas cette fois car j'ai attaché le plus grand soin à demeurer prudent à force de voir des chutes sur les fesses, les coccyx, les genoux, avec des conséquences parfois terribles (comme ce mec que j'ai vu vomir de douleur au 82e kilomètre, à 4 kilomètres de l'arrivée, à la nuit tombée, avec un genou vrillé, et pour lequel on a appelé la direx pour évacuation),

- le lever de soleil sur le SEMNOZ est un moment magique qui vaut toutes les souffrances de la course (soleil qui redonne d'ailleurs de l'énergie),

- mais le soleil, une fois debout, se rappelle à tous à mi-course, en fond de talweg, à DOUSSARD, le ravito N°2 bien connu car celui où tout le monde se sent encore frais, inconscient encore pour ceux qui en sont à leur première MAXIRACE, des difficultés qui s'annoncent sur la deuxième moitié. J'en profite au passage pour remercier David D. pour ses précieux conseils et sa mise en garde sur cette deuxième partie qui a cassé du monde et provoqué une bonne partie des abandons. Du coup, j'ai géré la première moitié (peut-être un peu trop d'ailleurs car j'ai bien faillé me faire rattraper par la barrière horaire au 54e km), En tous les cas j'ai bien profité de ce ravito pour faire le plein d'eau (mais j'ai réussi à oublier de manger, sans gravité vu ce que j'avais dans le sac).

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- un coup de mou avec effondrement moral entre le 45e et le 54e, à me demander si j'allais aller au bout, voir à souhaiter arrêter.

- la joie d'entendre la voix de Constance et Raphaële au 54e km, alors que je ne pensais les retrouver qu'au 71e (et pile au moment où je commençais à me laisser mourir), J'ai ressenti le même bonheur à 4 reprises (au prix de 100 km en voiture pour les filles autour du lac sur des routes en lacet à Mach 2)

- une petite frayeur au 54e car j'ai passé la barrière horaire à 15h, avec seulement 30 minutes d'avance sur celle-ci. 

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- le plein d'eau nécessaire à chaque ravito et rampe à eau tellement j'ai eu chaud (entre chaque étape je buvais mes deux flasques d'hydrixir (500ML chacune) et la moitié de ma poche à eau (d'1,5L). Bon cela m'a fait porter un sac de 5 kg pendant toute la course mais c'est le prix à payer.

- la saturation en sucre habituelle (7 barres avalées sur les 15 emportées),

- les problèmes gastriques habituelles (heureusement qu'il y avait une porte "toilettes" ouverte dans le gymnase du ravito N°3, au 71e km car les 15 derniers kilomètres auraient alors été plus...emmerdants à courir, Bon le paquet de kleenex a encore servi en course (il faudrait d'ailleurs l'ajouter sur la liste de matériel obligatoire),

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- les 6 derniers kilomètres les plus longs que j'ai eu à courir (bon je mets de côté le tout dernier le long du lac sur le plat, où j'ai repris la course avec bonheur) dans la dernière descente, celle où j'ai vu beaucoup de chutes et de blessés.

- la résignation qui fut la mienne (alors que je m'étais promis d'arriver de jour) lorsque j'ai fini par remettre la lampe frontale à 4km de l'arrivée, la nuit étant bien opaque dans les sous-bois de la dernière pente).

- le bonheur de retrouver tout au long du parcours des petits groupes de bénévoles ou de supporters, sonnant des cloches, hurlant, encourageant, ..

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- la joie de voir mes deux petites femmes à l'approche du village MAXIRACE et de l'arche d'arrivée, d'entendre tous les gens applaudir, encourager, cette ambiance magique de fin de course où l'on se sent porté et où l'on retrouve les jambes et où l'on vit de telles sensations que l'on se rappelle pourquoi cette discipline sportive est si particulière.

Des moments tellement intenses, mêlant soulagement d'en finir, satisfaction d'avoir su prendre sur soi et dépasser la douleur ou le fléchissement de la volonté pour reprendre le dessus et finalement joie immense de passer la ligne en finisher, porté jusqu'au bout par les messages de soutien (SMS, FB, et autres) et surtout la présence des Raphaële et Constance sans qui tout cela n'aurait pas été possible., J'ai couru un ultra...

Alors voilà, je termine cette magnifique épreuve 843e sur 932 classés (plus de 1600 inscrits), Ma montre m'indique 86,15 km et 5030 D+ (5295 selon la trace officielle de ma fiche MAXIRACE en fin de course). Heureusement que j'avais acheté la batterie de recharge pour la montre (qui a fini à 5% malgré une charge à 100% à mi course) et l'iphone (j'ai activé le livetrack à 50km environ).

Il semble qu'il y ait eu 1389 partants et 456 abandons, soit 33% de pertes: blessures, problèmes gastriques, chaleur, barrières horaires impitoyables...j'ai beaucoup de peine pour ceux qui n'ont pu aller au bout et j'espère bien les retrouver sur d'autres sentiers (ou les mêmes qui sait) bien remis.

Un grand MERCI à l'organisation et aux bénévoles pour l'accueil, l'ambiance, le village expo, le balisage, les ravitos, les supporters perdus dans les montagnes durant une nuit et une journée...sans eux pas de trail.

Passage de la ligne à 22h20, fourbu...et même pas une bière offerte à l'arrivée (seule déception sur l'orga, au top pour le reste), je récupère mon coupe-vent de finisher, j'avale un peu de fromage et de jambon, m'enfile 50cl de St Yorre et hop je rejoins la troupe pour rallier l'hotel (sans passer par la case Mc Do habituelle d'après course) et à minuit, tout le monde dormait. Réveillé à 4h par Malibu (sortie nocturne pour vidange), rebelotte à 7h et à 9h nous prenions le petit-déjeuner, des souvenirs pleins la tête. Curieusement, à peine les jambes qui tiraillent un peu, bien moins que sur les courses antérieures.

Retour au village expo pour en profiter...mais pluie torrencielle qui s'est abattue sur le lac, le village, pile au moment où la XL RACE et la MARATHON RACE se couraient (LORBLANCHET et CHAIGNEAU ont fait une belle arrivée sous la drache). On pataugeait mais rien ne m'aurait privé de la bière de 10h30 du matin sous la flotte. 

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A 12h30, nous trouvions un restau en bord de canal pour y savourer une autre bière (savoyarde si si) avec une bonne pizza de récup' (je valide ce concept pizza-San Pellegrino de prépa et pizza-bière de récup').

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A 14h30 nous reprenions la route pour le Gard et à 17h45, il était temps de brosser le matos (oui le terrain était bien gras le samedi, certes moins que le dimanche mais bon) et de tout ranger. Les filles reprenaient le lendemain tandis que moi (je reboucle avec le début de mon post), je me préparais à profiter d'un lundi de récup'.

Lundi, réveillé à 6h, naturellement, pas de courbatures, et une fois les filles au boulot, une solide envie de courir pour se détendre. 10 km à 5'54" au kil (bon à peine 40 D+, il ne faut pas pousser). Et je l'avoue, j'ai cassé la figure à un Big Mac pour le déjeuner.

 

30 mai 2016

Monotrace pour deux châteaux...la revanche

Bon, elle n'était pas initialement prévue au programme cette course...mais plusieurs bonnes raisons m'ont poussé à m'inscrire:

- ma petite femme me l'a suggéré,

- je rentrais de deux semaines de stage aux USA sur une base navale plate comme la Belgique,

- je sortais d'une séquence d'un mois à trois séances d'entraînement,

- j'avais besoin d'une mise en confiance avant la MAXIRACE

- Stéphane P. et le chef du plus glorieux régiment de France (et son épouse) allaient être de la partie

alors une semaine avant, je décide de prendre le départ, avec comme un petit air de revanche sur ce qui fut mon tout premier trail il y a deux ans tout juste, un mois après le marathon de Paris.

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Et me voilà ainsi levé à 06h du matin pour avaler un bon petit-déjeuner baguette-café-jus d'orange...

A 07h, j'ai pris la route...pour arriver à 07h06 sur place, récupérer mon dossard, et retrouver Stéphane P. comme prévu. La fraîcheur matinale laisse déjà entendre qu'elle ne va pas durer et que la météo sera ensoleiillée et le parcours toujours aussi chouette.

Sur la ligne de départ, je retrouve avec bonheur l'ambiance de ces trails locaux où nous sommes moins de 100 à courir, où cela papote sans chercher à s'échauffer comme une élite dans sa bulle, et où on écoute le briefing sécu d'une oreille.

09h, le départ est donné. J'ai choisi les SPEEDGOAT, bien que je sorte tout juste d'une belle entorse avec mes HOKA (les MAFATE SPEED) il y a à peine un mois. Le but est (enfin!) de décider du choix de mes montures pour la MAXIRACE de la fin mai. Par ailleurs, ce 26km et 823 D+ est une occasion rêvée pour endosser ma nouvelle tenue CIMALP offerte pour mon anniversaire (je ne testerai pas la veste coupe-vent ni la softshell étant données les conditions météo).

Le parcours m'a semblé bien plus roulant et agréable à courir qu'il y a deux ans...comme quoi l'expérience a du bon. Après 5 kilomètres avec Stéphane (dans sa grande bonté il est resté à ma hauteur jusqu'à ce qu'il s'ennuie), j'ai couru seul, mais à rythme sympa durant toute la course. La trace, caillouteuse et méditerranéenne, est géniale à suivre. Je suis plutôt en jambes et l'ambiance est toujours aussi conviviale et les bénévoles extras. Une bouteille de vin et presque trois heures de course pour 17 euros, voilà un beau résumé de la magie du trail.

Voici quelques photos de cette course à deux pas de la maison, avec le Ventoux, majestueux, jamais loin du regard, et toujours en arrière plan notre magnifique plateau de César.

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Malheureusement le débit de la Cèze est trop puissant pour que l'on puisse la franchir cette année et je ne saurai donc pas ce que cela fait de finir les derniers kilomètres sans l'effet "baignoire" de mes premières (et dernières) chaussures GORE-TEX de trail comme il y a deux ans.

20160515_TRAIL_MONOTRACE-POUR-DEUX-CHATEAUX02

Je passe la ligne en 2h49'15", 59e sur 94 (68 sur 84 en 3h07'15" en 2014), bien frais et rassuré pour Annecy. Pas de bobos. Comme d'habitude, mes deux petites femmes sont là, avec leur sourire rayonnant, à quelques mètres de l'arrivée, pour me porter jusqu'à l'arche. Constance me prend même la main pour m'embarquer dans sa foulée. Le bonheur!!

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Le chef de corps est là, Stéphane aussi, tous deux avec leurs épouses. Un grand bravo à Stéphane qui m'a encore largué (mais cette fois il n'avait rien oublié, ni son tuyau, ni ses chaussures) et à l'épouse du chef de corps qui termine première V1 du 13km. 

J'oubliais: bière à volonté à l'arrivée (mais chut il ne faut pas le dire car sinon les incriptions vont quadrupler l'an prochain). Bon, nous avons beau n'être qu'à 5 minutes de route de la maison, je suis resté raisonnable. L'avantage est que le barbecue a été vite prêt.

Prochain objectif: la MAXIRACE, à Annecy, dans deux semaines, mon premier ultra....mais cela est une autre histoire.

 

 

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