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One More Trail
20 novembre 2016

Trail des Truffières, édition 3

Avec un mois de septembre en dents de scie côté motivation à courir, suivi d'un mois d'octobre bien occupé côté boulot, il me fallait me relancer.

Certes je continuais de courir 70 à 80 kms par semaine mais avec plus ou moins de gnâque, enfin plutôt moins que plus. Qu'à cela ne tienne, j'ai me suis donc décidé à m'inscrire à deux épreuves d'ambition raisonnable pour boucler l'année. 

Unknown

 

 

Je me suis donc aligné au départ du Trail des Truffières ce 13 novembre, pour la troisième année consécutive. Je connaissais la distance, le lieu de départ, le cadre, l'ambiance (très sympa), le format familial (ça j'adore) et je pensais même connaître le parcours. Bon de ce côté là, je me suis fait surprendre. A force de m'engager à la légère sur les courses (les seules que j'ai vraiment préparées furent la 6000D en 2014 et la MAXIRACE l'année dernière, notamment en bossant bien leur profil), 

Un petit passage chez ESPRIT COURSE la semaine précédente histoire de prendre un GATOSPORT et quelques barres, une vérification du matos et hop! C'est parti.

Le samedi soir, tout est aligné sur le lit de la chambre d'amis: je vais tester la course avec les flasques seules, sans poche à eau. Le sac semble bien plus léger et agréable à porter, pourvu que je ne le regrette pas en me retrouvant à court d'eau entre deux ravitos. Heureusement la saison automnale fait que l'on consomme moins et le risque est faible. Les barres, la Sproténine, les manchons et manchettes...oui je courrai en short et t-shirt CIMALP. Côté pompes, je me suis décidé pour les BROOKS CASCADIA 10 (testées sur 11km la veille). Un choix qui s'avèrera judicieux: bon amorti, confort au top, grip correct (sauf sur pierres humides dans les descentes mais là les XODUS ne font guère mieux).

04h50, le réveil sonne. Je me prépare tranquillement, bois mon café, pause technique. RAS. A 06h00 je quitte le foyer endormi. Il fait 6 degrés. Cela passe bien. Pas une goutte et surtout pas de vent...ouf!!

A 6h45 je suis sur le parking de l'espace 3000. Perception du dossard, de la bouteille de vin, du pot de confiture (courges-pommes...bizarre) et du porte-dossard. Une sacrée dotation pour une inscirption à 20 euros!! Bravo l'orga', c'est comme cela que j'aime le trail, un vrai produit du terroir, organisé par les amoureux du coin et soutenu par des bénévoles au top. 

Je prépare mes affaires, lace correctement les BROOKS, mets les manchons et manchettes...et à 7h30 je rejoins le gymnase pour y discuter avec Eric, d'ESPRIT COURSE, qui sponsorise la course. Toujours aussi souriant et sympa. Tiens, je retrouve aussi Rui, ancien de la boutique venu courir en relais avec un de ces amis.

08h, je file pour le briefing sécu. Un retardataire fait décaler le départ de 10 min, mais cela aussi c'est la magie d'un trail à 95 coureurs sur la ligne de départ: tout le monde sourit et patiente.

08h10 donc, le départ est donné. J'ai le coupe-vent pour garder le haut au chaud le temps de mettre la machine en route. Au bout de trois kilomètres, nous quittons le bitume et je range la veste pour ne plus la ressortir. Je garderai les gants tout le long de la course. Les températures ne monteront jamais au dessus de 10 degrès et je suis plutôt sensible de ce côté là. 

Le 48km est un parcours en deux boucles, l'une de 21 et l'autre d'un peu plus de 27km. Je me suis fait avoir les deux années précédentes en me brûlant les ailes sur la première. Alors je pars très prudemment. Je me sens toutefois plutôt en forme et mon état de fraîcheur m'incite à envoyer un peu dans les côtes et à gérer au mieux les descentes, tout en prenant garde à la blessure.

2h20, je boucle le premier semi, avec 680m de D+. Encore 27km et 1200 de D+. Je poursuis à rythme maîtrisé. Je passe le ravito du 22 tranquille (en ville, je m'étais assis lors de ma première participation, pour me reposer, et en repartant, j'avais mis 10km à retrouver mon rythme, subissant du 25e au 35e, comme sur beaucoup de mes courses). Là, étonnamment, je me sens bien. Mais à 30km, on quitte la piste que je croyais reconnaître. Zut, que se passe-t-il? Tiens j'aurais peut-être du regarder la trace et le profil avant de me lancer pour presque 50 km. Blaireau!!!

Heureusement, je me sens bien et les courbes passent bien, comme les bosses plus marquées. Au 30e kilomètre, je parviens à un ravito bien sympa, sur une zone dégagée. J'en profite pour appeler Raph, souriant. "coucou les filles, je suis super frais. Je suis au 30e km en 3h30, à 1200 D+ et je pense donc pouvoir passer la ligne d'ici 2h!! Cool, pour une fois je ne subis pas à ce moment de la course....bisous à tout à l'heure". J'aurais mieux fait de rester modeste et prudent et de dire "à demain les filles". 

35e km, je commence à avoir mal aux reins et les pattes deviennent raides. Heureusement je gère super bien les prises de Sporténine, la boisson, les barres énergétiques et les ravitos. Mais alors je vais bien ralentir le rythme. Les raidillons arrivent. Je suis bien dans les côtes et les relances mais alors que les descentes sont dures. D'ailleurs, un coureur avec qui on s'est amusé à faire le lièvre l'un de l'autre tout au long de la course: "c'est dommage que tu peines en descente car tu grimpes drôlement bien". Ben oui, déjà naturellement, avec la crainte de la chute, j'ai plutôt tendance à gérer, surtout avec ce terrain technique, mais là, avec les jambes raides, je temporise.

Il me faudra attendre le 42e kilomètre pour me relancer et retrouver du jus. Je retrouve des "single" connus des deux éditions précédentes, le passage de la cave, puis la descente technique vers le village. Bon, on reprendra quand même deux fois 150m de D+ dans les 3 derniers kilomètres.

Les filles sont arrivés 30 minutes avant moi (merci le LIVETRACK de GARMIN pour leur éviter de patienter des heures). C'est aussi cela l'avantage d'habiter à seulement 40 minutes (36km) de ce lieu magique pour se doser.

Constance court vers moi, il reste 400 mètres. Elle m'emmène à la ligne. Ouf, Raphaële est là, tout sourire, pour m'accueillir aussi et prendre de belles photos. Je me sens bien, empreint d'une fatigue saine et le corps un peu endolori.

20161113_TRAIL_TRAIL-DES-TRUFFIERES01

72e sur 92 arrivants. Le tout bouclé en 6h46'48", 22e Vétéran 1. Je pense que j'aurais pu faire une heure de moins mais bon quelle joie d'en finir. La météo a été indulgente, l'ambiance comme toujours extra et les bénévoles au petit soin , jusqu'à cette dame qui me demandera, une fois dans le gymnase, si j'ai apprécié la course, le décor, et tout le reste. Je l'ai rassuré, un sandwich au jambon dans une main, une bière dans l'autre, elle ne prenait pas grand risque.

15h20 nous repartions, 16h à la maison, juste pour le goûter. Une bien belle manière de passer un dimanche!!!! 

Objectif atteint: j'ai eu besoin d'aller chercher un peu de ressources et j'ai senti le petit stress de veille de course que je recherchais depuis le Mad'Trail de juillet.

Prochaine course: l'HIVERNATRAIL, du côté de Nîmes, le 11 décembre. J'espère juste que la météo sera de la partie, cela fait beaucoup. Le format devrait être sympa: 35km et 1100 de D+. Et un camarade de course du boulot se joindra finalement à moi. Top!!! A bientôt donc.

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