Le Lozère trail...une nouvelle découverte

9 juin 2014

Le Lozère trail...une nouvelle découverte

Et oui, je ne l'aurais pas cru si je ne l'avais pas fait (hier), on peut faire 45 km en deux fois plus de temps que sur un marathon. Partant du fait que je courais le marathon en un peu moins de 4 heures, je me suis dit lors de mon inscription en ligne "réserve donc un repas du terroir pour femme et fille"...ben oui le départ étant prévu à 08h30, je m'étais dit qu'à 13h ce serait plié...

Et bien il m'a fallu 8h 50 min 44 sec pour boucler cette épreuve (et je parle bien d'une épreuve!!). Classé 72ème sur 85 arrivants (auxquels on peut ajouter 13 abandons). C'est donc plutôt le goûter (arrivé à 17h26) que j'ai partagé avec ma petite famille venue me soutenir et me ramasser à l'arrivée. Tout ce petit monde m'avait rejoins à Chanac en début d'après-midi, tandis que j'avais préféré me lever à 3h30 (oui oui un dimanche) pour partir à 4h30, percevoir le dossard à 07h00 et prendre le départ...en pleine forme.

Une chaleur d'enfer (30°), un soleil de plomb, 2300m D+ dans les magnifiques paysages de Lozère. Je vous laisse admirer le profil.

Kx9ObYi4qXEgOw2qyqTdk51mGoM

Retour d'expérience: en comparaison avec le Ventoux (monté et descendu depuis la sortie de Bédoin) ce profil en dents de scie fracasse!

Frais pendant les 25 premiers kilomètres, j'ai pourtant mal commencé en prenant un coca au premier ravito (tant qu'à faire autant tester les nouveautés sur des courses, histoire d'apprendre de ses erreurs) et j'ai mis 10 bornes à m'en remettre. Quand l'estomac s'est fait oublié, ce sont les jambes qui ne me permettaient plus d'allonger dans les descentes. Bilan: un calvaire de 25 à 45 km. Je n'évoquerai pas les trois échecs topo qui m'ont valu 800 m de rab pour ne pas avoir vu tout de suite les rubalises m'invitant à m'engager dans un sympathique sentier. Conscient des difficultés à venir, j'ai sorti mes batons tout récemment achetés (je ferai un message prochainement sur mon matos). Quel bonheur que de les avoir pris, ils m'ont porté jusqu'au bout.

Je retiens de ce trail quelques enseignements:

- quand quelqu'un dit à un ravito "mefie toi la descente qui vient est assez technique", cela veut dire "range tes batons car tu seras emmerdé pour tenir les cordes qui te permettront de descendre la paroi" ou encore "prépare toi à poser les fessiers";

- il est possible d'avoir des crampes dans les quadris;

- des crampes dans les quadris, cela fait plus mal encore que sous la voute plantaire ou dans le mollet;

- il ne suffit pas de tendre les orteils pour calmer une crampe dans les quadris;

- comme d'habitude, pendant je me suis dit "quel con!";

- rien ne remplace le bonheur de retrouver femme et fille à 50 m de la ligne d'arrivée (c'est le moment de tenter d'adopter une foulée souple et de bomber le torse);

- l'ambiance trail annoncée par Esprit Course Avignon est au rendez-vous: tout le monde applaudit malgré mon temps lorsque je remonte le couloir de l'arrivée.

Encore une belle leçon d'humilité et une bonne base de départ: je sais maintenant que j'ai du boulot pour le mois et demi qui me sépare de la 6000D (26 juillet).